Le confinement se prolonge. L’isolement, le manque de rencontres, d’échanges, nous confronte à des questions existentielles. Elles sont bénéfiques, même si elles dérangent.
L’inquiétude, la peur peuvent se présenter. Si la peur est là, il faut comprendre que nous n’y pouvons rien, qu’il n’y a rien à faire. Elle monte, déborde quelquefois, elle s’exprime. Il n’y a rien à faire. Juste la voir dans son expression, l’accompagner jusqu’à ce qu’elle s’élimine. On n’efface pas les émotions d’un coup de gomme. On accueille l’émotion. On accueille la tristesse, on accueille aussi la peur, si peur il y a. La peur est une expression du mental.
Avidya, c’est l’ignorance. L’ignorance, ici, c’est la perception erronée de quelque chose. Patanjali considère avidya comme l’origine de toute souffrance. La peur est une de ces souffrances. C’est probablement la plus puissante des émotions. Elle provoque un stress qui affecte toutes les actions. Quelquefois bénéfique s’il y a un tigre à nos trousses, elle est en général plutôt préjudiciable en affectant toutes les fonctions de l’organisme. Elle sème le trouble.
Il y a des peurs irraisonnées, d’autres justifiées, celle du moment a ses raisons d’être. Mais si le contexte est anxiogène, déconnectez le logiciel à inquiétude en stimulant d’autres émotions.
C’est la compréhension profonde et intuitive de notre incapacité à changer ce qui ne peut l’être qui apporte le soulagement. C’est toujours très violent de vouloir changer ce qui est.
Le yoga, tant dans son aspect pratique (postural et pratiques de pranayama), que dans son aspect « philosophie », des guillemets car ce terme ne convient pas, disons plutôt mode de vie, tend à réduire son impact, son emprise, progressivement.
La peur est un rapport à la dualité. Pour s’affranchir de la peur, l’esprit se met en mouvement, s’oriente vers la confiance. C’est la confiance qui change le regard sur la dualité. On ne provoque pas de transformation, mais on ouvre un nouvel espace. La confiance, sraddha, est une disposition favorable de l’esprit, le commencement du chemin. La confiance ne naît pas spontanément, elle se pose, posons-la. La pratique de yoga donne « l’assise » mentale. La peur perd de sa virulence, naît la confiance, la confiance que l’on a lorsque l’on s’abandonne au sommeil.
Pratiquer baddhakonasana quelquefois appelée posture du cordonnier,
baddhakonasana est un asana parfait pour préparer les hanches aux postures vers l’avant. Pratiquez baddhakonasana, supta baddhakonasana dans toutes les possibilités que vous connaissez.Et essayez : de baddhakonasana vers janu sirsasana, il suffit de tendre une jambe…
Bonne journée, libérez vos émotions comme une célébration de la vie.